En 2020, le gestionnaire a élaboré et mis en œuvre une méthodologie afin d’établir un état des lieux des espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE). La partie amont de la RNR (du barrage de Notre-Dame-de-Commiers à la Rivoire) a été prospectée par l’équipe gestionnaire en 2020. Puis, la poursuite de l’atlas a été confiée à l’association Gentiana, en 2023 pour la partie aval de la RNR (de la confluence Drac-Romanche au pont-Lesdiguières) et la zone humide des Iles, et en 2024 sur le tronçon de la confluence Drac-Romanche au seuil de la Rivoire et les terrasses alluviales de Chasse Barbier.
Au total, 309 mailles de 200 x 200 mètres ont été prospectées, durant les périodes de fin avril à mi-septembre. Les espèces prioritaires et secondaires (définies dans le protocole) ont été notées soit sous forme de transects, pour les stations continues, soit ponctuellement.
Gentiana a produit un rapport de synthèse et un atlas cartographique pour chaque espèce prioritaire, et une carte de synthèse pour les espèces secondaires. Selon cette synthèse, environ un quart de la surface de la Réserve est colonisé par les espèces végétales exotiques envahissantes (ce pourcentage étant probablement surestimé du fait de la superposition de certaines stations d’EVEE). Robiniers, solidages et asters occupent à eux trois 97,2 % de la surface envahie inventoriée, correspondant à un stade critique d’envahissement par ces espèces.
Le gestionnaire va s’appuyer sur l’atlas et sur la carte du niveau d’envahissement par habitat pour affiner sa stratégie de lutte contre les EVEE. En effet, il ressort que les bancs de galets, qu’ils soient mobiles ou stabilisés, du lit mineur ainsi que les mosaïques de milieux humides, sont les habitats les plus envahis (ainsi que les prairies ourlifères). Les apports de la Romanche et surtout de la Gresse augmentent le nombre de taxons à l’aval des confluences, avec des espèces dites « émergentes » pour lesquelles une action est prioritaire.
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