Les Isles du Drac
Présentation
Carte d’identité
La Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac a été créée le 8 juillet 2009 par la Région Rhône-Alpes.
Elle s’étend sur 15 km de long et 805 hectares au sud de la Métropole grenobloise, entre le barrage hydro-électrique de Notre-Dame-de-Commiers et le pont Lesdiguières à Pont-de-Claix.
Elle concerne 9 communes : Vif, Varces-Allières et Risset, Claix, Pont-de-Claix, Champ-sur-Drac, Champagnier, Saint-Martin-de-la-Cluze, Notre-Dame-de-Commiers, Saint-Georges-de-Commiers.
Le site abrite différents milieux naturels le long d’une des rares rivières au lit en tresse dans les Alpes du Nord. Il est soumis à des influences climatiques allant du montagnard au méditerranéen, permettant la présence de milieux naturels variés et de nombreuses espèces végétales et animales.

► Le lit en tresses du Drac © RNR / Poudré L.
Territoire
Issus du massif du Champsaur (Écrins, Hautes-Alpes), le Drac blanc et le Drac noir se rejoignent pour former le Drac. Ce torrent parcourt 130 km avant de se jeter dans l’Isère en aval de Grenoble.
Le périmètre de la Réserve se situe au sud de Grenoble, le long d’une portion du Drac aval qui va du barrage de Notre-Dame-de-Commiers jusqu’au Pont Lesdiguières à Pont-de-Claix. Elle se trouve dans le périmètre de la Métropole grenobloise, sur le Contrat de Rivière du Drac et dans le territoire de la Commission Locale de l’Eau (CLE) Drac Romanche. La RNR des Isles du Drac est une des plus grandes réserves naturelles régionales de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Son classement a été justifié par la présence sur le site de nombreuses espèces animales et végétales à fortes valeurs patrimoniales, mais également par des particularités hydrogéologiques remarquables.
Le tronçon de la Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac présente un espace de divagation et de tressage du lit majeur d’intérêt patrimonial à l’échelle régionale qui permet la présence d’une faune et d’une flore riche et diversifiée, et ce, malgré un endiguement ancien et la présence de barrages. Une des autres caractéristiques de cette Réserve repose sur la présence forte d’activités d’exploitation de la ressource en eau (puits de captage pour l’alimentation en eau potable, ouvrages hydroélectriques). En effet, la nappe alluviale du Drac possède des caractéristiques qualitatives et quantitatives exceptionnelles au niveau régional.
Le gestionnaire de la Réserve a pour mission de protéger les milieux naturels et leurs espèces, tout en prenant en compte les activités humaines pré-existantes, qui peuvent avoir des impacts plus ou moins importants sur cet environnement.
Historique
Le lit du Drac a subi de nombreux aménagements, allant des digues de protection au captage de l’eau potable, en passant bien sûr par les barrages hydroélectriques qui ont fortement altéré son fonctionnement naturel.
Le dernier barrage construit est celui de Notre-Dame-de-Commiers en 1963. Celui-ci détourne la majorité du débit du cours d’eau dans une conduite artificielle ne laissant qu’un faible débit réservé dans le lit naturel. Cette importante dérivation couplée à une très forte infiltration naturelle des eaux du Drac dans le sol de son lit (bancs de galets sur tout le linéaire) fait que le Drac disparaissait complètement 3 km avant sa confluence avec la Romanche. Cette rupture hydraulique et écologique, ne laissant qu’un désert de galet entre les deux cours d’eau, était jugée insatisfaisante sur le plan environnemental par les acteurs du territoire.
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du Drac et de la Romanche élaboré par la CLE planifie les actions menées sur l’eau. Un axe de travail consistait à rétablir la continuité hydraulique du Drac avec la Romanche et sécuriser ce site, fréquenté malgré les arrêtés préfectoraux l’interdisant. Après plusieurs études, le statut de Réserve Naturelle Régionale s’est avéré être l’outil le plus approprié pour traiter ces problématiques et mettre en œuvre la gestion des milieux naturels préservés et encore en bon état.
Ainsi, la Réserve fut crée le 8 juillet 2009 par le Conseil Régional de Rhône Alpes, et permis d’encadrer le projet de remise en eau de la partie asséchée. Après une longue concertation avec les acteurs du site et du territoire, le débit au niveau du barrage a pu être augmenté jusqu’à 5,5m 3 par seconde, permettant ainsi au Drac de rejoindre à nouveau la Romanche et à la vie de circuler et s’installer à nouveau. Cette première action, d’importance majeure d’un point de vue environnemental, a été mise en œuvre en septembre 2015.

► Le Drac aval remis en eau © RNR / Louis S.
Organisation
Une réserve, comment ça marche ?
En fonction des enjeux, de la situation géographique et du contexte local, le classement en réserve naturelle est opéré par l’État, par la Région ou par la collectivité territoriale de Corse. Dans tous les cas, la création des réserves naturelles fait l’objet de consultations locales avec les collectivités, les privés et usagers divers. L’autorité administrative, à l’initiative du classement, confie la gestion à un organisme local appelé le gestionnaire.
Chaque réserve naturelle est ainsi placée sous l’autorité administrative :
- du préfet pour les réserves naturelles nationales,
- du président du Conseil Régional pour les réserves naturelles régionales,
- du président de la collectivité territoriale pour les réserves naturelles de Corse.
Cette autorité administrative constitue alors un comité consultatif et désigne un organisme gestionnaire.
Le comité consultatif
Il rassemble les principaux partenaires locaux de la réserve naturelle : services de l’État, collectivités territoriales, propriétaires, représentants des usagers, associations de protection de la nature et personnalités scientifiques. Il se réunit environ deux fois par an, sur convocation, pour évaluer la mission de l’organisme gestionnaire et orienter ses choix.
Le comité consultatif de la RNR des Isles du Drac est composé d’une cinquantaine de membres représentatifs des propriétaires, des enjeux et des acteurs du territoire. Il est présidé par Monsieur Eric Bonnier, conseiller régional à la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Le comité scientifique
Afin de mutualiser les compétences scientifiques, l’État et la Région Auvergne Rhône-Alpes ont créé en décembre 2014 un conseil scientifique commun aux 4 réserves naturelles alluviales du secteur : la réserve naturelle nationale (RNN) de l’Ile de la Platière, la RNN des Ramières du Val de Drôme, la RNN du Haut-Rhône Français et la RNR des Isles du Drac.
Ce regroupement permet notamment de mener une réflexion commune sur des problématiques rencontrées dans les écosystèmes alluviaux à l’échelle régionale.
L’organisme gestionnaire
Lors de la création de la réserve naturelle en 2009, le Conseil Régional avait désigné le Sigreda comme gestionnaire. Suite à la dissolution du Sigreda le 31 décembre 2018, la gestion de la réserve naturelle régionale des Isles du Drac a été confiée à Grenoble-Alpes Métropole dès le 1er janvier 2019.
Le champ d’intervention du gestionnaire est large et s’étend notamment à :
- l’application de la réglementation
Chaque réserve naturelle est dotée d’une réglementation spécifique et adaptée au contexte local. Les agents des réserves naturelles sont commissionnés par le Ministre chargé de l’Environnement et assermentés par le Procureur pour exercer une mission de police de la nature.
- le suivi scientifique et l’évaluation du patrimoine naturel
Il se fait par la mise en œuvre du plan de gestion de la réserve naturelle et par l’application, notamment de protocoles scientifiques.
- la réalisation d’actions de gestion écologique
Les actions se font sur la base du plan de gestion. Elles sont nécessaires au maintien ou à la restauration du patrimoine de la réserve naturelle. Elles sont réalisées directement ou par contrat avec des propriétaires, des agriculteurs, etc.
- la sensibilisation des publics
En respectant les enjeux liés à la conservation du patrimoine, la sensibilisation passe par l’information et l’accueil de divers publics. Les réserves naturelles accueillent chaque année environ 10 millions de visiteurs (dont 25% d’étudiants ou scolaires) (Sources : Portrait des Réserves Naturelles de France 2018).
- la gestion administrative, telles que les demandes d’autorisations de travaux, la gestion financière
- la gestion du personnel recruté pour l’exercice de ses missions.
Les organismes financeurs
La Région Auvergne-Rhône-Alpes finance les réserves naturelles classées par son Conseil régional. Les subventions sont accordées pour la réalisation et la mise en œuvre des plans de gestion. D’autres aides peuvent être mobilisées auprès de partenaires privés ou publics (Département, Union Européenne…).
Ainsi, le budget de fonctionnement et d’investissement de la Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac provient essentiellement de subventions de la Région Auvergne Rhône-Alpes, mais également de Grenoble-Alpes Métropole et du fonds EDF/Commission Locale de l’Eau Drac Romanche, de l’Agence de l’Eau pour des investissements liés à la restauration des milieux aquatiques et de la SPL des Eaux de Grenoble-Alpes (fonctionnement).






Patrimoine naturel
Les milieux naturels
La RNR des Isles du Drac abrite une grande diversité de milieux naturels le long de la rivière, et dans les zones humides et boisements l’accompagnant. Ces différents milieux s’organisent en une mosaïque d’habitats abritant de nombreuses espèces remarquables. Ainsi, la quasi-totalité de ces habitats présentent un intérêt patrimonial. La plupart d’entre eux sont inscrits à l’annexe de la directive européenne Habitats-Faune-Flore (Natura 2000), dont deux identifiés comme prioritaires : la cladiaie et les boisements alluviaux.
Ces habitats se répartissent sur quatre grands types de milieux naturels :
- Le lit mineur du Drac : entre eaux courantes et galets
Le lit mineur est constitué de la rivière elle-même et des bancs de galets qu’elle charrie au gré de sa dynamique. Les eaux courantes sont le cœur de la rivière. Elles sont constituées d’une alternance de zones calmes et de secteurs plus rapides. La qualité des eaux du Drac est bonne et la rivière abrite nombre d’espèces de poissons dont la Truite fario. Les bancs de galets qui constituent les berges et les « isles » apparentes entre les chenaux courants du Drac, permettent quant à eux la présence d’espèces typiques de faune (des oiseaux comme le Chevalier guignette et le Petit Gravelot) et de flore (Saule faux-daphné, Peuplier noir, Myricaire d’Allemagne…). Ces milieux sont en mouvement permanent et évoluent au gré des crues de la rivière. Le lit mineur et les milieux naturels qu’il héberge sont alors remaniés et régénérés.
- Les zones humides et plans d’eau annexes
Le lit majeur du Drac abrite un réseau de plans d’eau et zones humides annexes en bon état de conservation. Ces zones peuvent prendre la forme de bras morts, d’étangs ou de canaux directement connectés ou alimentés par l’eau de la rivière ou de sa nappe souterraine. Les zones humides sont naturellement présentes autour d’une rivière non aménagée. Elles permettent de stocker l’eau en cas de surplus, de la restituer en cas de manque et de la filtrer pour la purifier. Ces milieux annexes constituent des habitats spécifiques pouvant accueillir des espèces adaptées aux zones humides. On y trouve de nombreuses libellules dont l’Agrion de Mercure, des oiseaux tels que les hérons, des amphibiens (Crapaud Calamite et Alyte accoucheur), ou des reptiles comme la Cistude d’Europe et le Couleuvre vipérine.
La Réserve abrite de nombreuses zones de roselières, le long des étangs, des canaux ou directement en bord du Drac. Elles constituent des habitats d’intérêt patrimonial. Protégées des mouvements d’eau et des prédateurs, elles permettent à de nombreuses espèces de s’y réfugier, s’y nourrir et s’y reproduire comme le Blongios nain, la Rousserolle turdoïde ou le Grèbe castagneux.

► L’étang Robinson et ses roselières abritent de nombreuses espèces patrimoniales © RNR / Louis S.
- Les milieux secs des terrasses déconnectées du Drac
Des terrasses sèches formées autrefois par l’accumulation de sédiments abritent des milieux particuliers, notamment à Chasse Barbier, site accessible depuis la plaine de Reymure. Ces milieux sont constitués de :
– zones boisées peu denses du fait des conditions difficiles, la nappe se trouvant plusieurs mètres en sous-sol sous les galets. L’Engoulevent d’Europe trouve dans ces boisements clairsemés un site idéal pour se nourrir et se reproduire ;
– pelouses sèches, abritant une grande diversité floristique et des cortèges d’insectes remarquables. On peut y trouver notamment des espèces d’orchidées comme les Ophrys bourdon, l’Orchis pyramidale ou le Limodore à feuilles avortées, et des fleurs méditerranéennes comme l’Astragale de Montpellier et l’Immortelle. Côté faune, ces milieux sont propices aux insectes, comme l’Azuré du Serpolet ou le Lucane cerf-volant, ainsi qu’à de nombreux reptiles, telle la Coronelle girondine ou le Lézard vert.
- Les forêts alluviales, liées au fonctionnement de la rivière
Les forêts alluviales sont associées aux bords de cours d’eau. Leur fonctionnement est étroitement lié à celui de la rivière et aux fluctuations de la nappe souterraine. Elles se raréfient car beaucoup d’aménagements de rivières n’ont pas laissé de place pour ces boisements. Ces forêts jouent pourtant un rôle très utile en captant et en épurant de grandes quantités d’eau, en maintenant les sols et en abritant une biodiversité importante. Le Drac contient plusieurs boisements alluviaux en bon état de conservation, majoritairement constitués de peupliers noirs, d’aulnes blancs et de nombreux arbustes. Ces milieux abritent des espèces emblématiques telles que l’Iris fétide, le Pic épeiche, favorisés par les vieux boisements, ainsi que d’autres espèces forestières ou affectionnant la proximité de l’eau : le Castor d’europe, la martre et les oiseaux comme la Bouscarle de cetti ou le Martin-pêcheur d’Europe.
La faune
La Réserve accueille une très grande diversité d’espèces animales, notamment grâce à la mosaïque d’habitats naturels et leur bon état de conservation. A ce jour, 482 espèces ont été recensées au sein de la RNR, et 80 d’entre elles présentent un fort intérêt patrimonial. Le site se présente comme un carrefour entre les deux climats montagnard et méditerranéen, avec leurs influences propres. Par exemple, on peut aussi bien croiser la route d’un Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) ou d’un Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) que d’une Fauvette passerinette (Sylvia cantillans), espèce méditerranéenne patrimoniale.
Un des animaux les plus emblématiques du site demeure le Castor d’Europe. Il figure sur la liste rouge des espèces menacées en France et fait l’objet d’une réglementation très stricte qui vise à protéger tant l’animal que son habitat.

► Le Castor d’Europe a recolonisé le Drac suite à sa réintroduction dans les années 1980 © RNR / Radeschi P.
Actuellement, on dénombre 197 espèces d’oiseaux, dont 68 espèces nicheuses sur le site : on peut citer l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), emblème de la Réserve, qui vient se reproduire chaque été dans les forêts sèches et clairsemées des terrasses alluviales, tout comme le Petit-duc scops (Otus scops).
Parmi les insectes, 46 espèces d’odonates peuplent la Réserve, dont l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) protégé au niveau national, et une centaine d’espèces de papillons, dont la Baccanthe (Lopinga achine) également protégée au niveau national.
Les reptiles sont aussi bien représentés avec 6 espèces de serpents (dont la Coronelle lisse), des lézards et une tortue d’eau douce, la Cistude d’Europe (Emys orbicularis) espèce protégée en France.
La Réserve compte une dizaine d’espèces d’amphibiens, dont l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) et le Crapaud calamite (Epidalea calamita). Enfin, une espèce patrimoniale de mollusque aquatique peuple les cariçaies et les roselières : le Vertigo de Des Moulins (Vertigo moulinsiana).

► De gauche à droite, Coronelle girondine (© Ecosphère), Agrion de mercure et Petit gravelot © RNR.
La flore
On dénombre actuellement 706 espèces végétales recensées sur le site de la RNR des Isles du Drac. Cette richesse floristique est possible grâce à plusieurs paramètres comme la diversité géomorphologique des milieux, de l’influence des versants montagnards ou des affinités méditerranéennes du secteur. Elles sont réparties dans différents ensembles, à savoir des espaces plus ou moins liés directement à la rivière, des zones humides, des forêts,… Parmi les espèces répertoriées, certaines sont des espèces introduites par l’Homme (les exotiques envahissantes), ce qui n’est pas sans conséquences sur les espèces natives.
Quelques espèces végétales font l’objet d’un statut de protection sur l’ensemble du territoire national ou d’un statut de protection valable sur le territoire de la région Auvergne-Rhône-Alpes. De plus, 38 espèces ont un fort intérêt patrimonial au sein desquelles on en trouve 26 inscrites au Livre rouge régional et 15 qui sont déterminantes de Zone d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF). La présence sur le site de ces végétaux est le reflet de la qualité du milieu puisque ce sont souvent des espèces très fragiles et sensibles aux changements pouvant affecter leur environnement.
On peut citer certaines espèces typiques des milieux alluviaux et bancs de galets (Argousier, Saule, Épilobe à feuille de romarin, Peuplier…), d’autres aux milieux secs et ensoleillés (nombreuses Orchis et Ophrys, Astragale de Montpellier, Immortelle…).
On dénombre 8 espèces protégées au niveau régional, que sont :
L’Ail rocambole (Allium scorodoprasum), le Cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum), l’Inule de Suisse (Inula helvetica), le Jonc à feuilles aplaties (Juncus alpino articulatus ssp. fuscoater), le Micrope dressé (Bombycilaena erecta), l’Ophioglosse (Ophioglossum vulgatum), la Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus) et la Massette naine (Typha minima).

► De gauche à droite : Inule de Suisse, Iris fétide, Cirse de Montpellier et Micrope dressé © RNR.
Pédagogie
Animations
En tant que gestionnaire de la Réserve, Grenoble-Alpes Métropole coordonne les demandes de visites sur le site, afin de veiller au respect de la réglementation et à la préservation des milieux naturels et des espèces, et garantir la sécurité des usagers.
De plus, le gestionnaire réalise des animations et met en œuvre des actions de communication pour faire connaître le patrimoine naturel de la Réserve et sensibiliser au respect de l’environnement.
Les animations prennent différentes formes selon les publics :
- animations scolaires ou de centres de loisirs,
- visites pour les centres sociaux, les associations naturalistes et autres groupes constitués,
- sorties thématiques dans le cadre du programme d’animation grand public.
Télécharger le programme des animations grand public

► Animation grand public © RNR.
Ces actions, majoritairement prévues sur le site, peuvent également se décliner sous forme de conférences ou d’interventions en salle.
Pour toute demande concernant les animations, contactez-nous au 04.76.98.38.57 ou par mail à reservesnaturelles@grenoblealpesmetropole.fr
Animations scolaires
Les écoles, du primaire au lycée, peuvent bénéficier de plusieurs dispositifs pour être accueillies au sein de la Réserve Naturelle des Isles du Drac.
Dans le cadre de l’appel à projets « Education à l’environnement » de Grenoble-Alpes Métropole, les classes de cycle 1 à 3 peuvent candidater pour le projet « A la découverte des réserves naturelles ».
Télécharger le livret « Education à l’environnement 2023-2024 ».
L’appel à projets est habituellement clôturé mi-juillet pour l’année scolaire suivante. Les classes sont sélectionnées puis contactées par la garde-chargée de mission pour élaborer un projet de visite. L’animation est gratuite, le transport reste à la charge de l’école.
Télécharger le formulaire de demande à retourner complété par mail à severine.louis@grenoblealpesmetropole.fr avant le 15 septembre 2023.
Enfin, tout autre établissement scolaire (collège, lycée, université…) peut adresser une demande directement au gestionnaire pour une intervention ou une visite sur site.
Télécharger la fiche de présentation des sorties scolaires du gestionnaire
Les écoles ont également la possibilité de candidater auprès du Département de l’Isère, dans le cadre du dispositif « A la découverte des ENS ». Le Département sélectionne les écoles qui bénéficieront d’une aide forfaitaire permettant de couvrir les frais de déplacement et/ou la prestation d’un animateur agréé. Le prochain appel à projets pour l’année scolaire 2023-2024 est ouvert du 15 février au 14 avril 2023.
Voici la liste des animateurs agréés par le Département et signataires de la Charte des bonnes pratiques d’animation de la Réserve :
Candé Manutea | Culture Caillou
06 73 85 94 67 | manutea.cande@gmail.com
Christianne Léa | A Fleurs de Montagne
06 24 71 71 03 / lea.christianne@gmail.com
Delanoue Eric | Animateur nature indépendant
06 64 97 23 77 | eric_delanoue@hotmail.com
Gay Nicolas | A Fleurs de Montagne
06 71 59 72 15 | nicolas.montagne74@gmail.com
Herrero Laura | Bureau des Guides et Accompagnateurs de Grenoble – BGAG
04 38 37 01 71 | guidegrenoble@gmail.com
Petit Pierre-Cédric | FNE Isère
06 80 40 43 53 | pierrecedric.petit@fne-aura.org
Une fois le projet validé, l’école doit réserver ses sorties via Isère Connect, au moins un mois avant chaque sortie. La réservation est OBLIGATOIRE pour des raisons de sécurité (travaux, chasse, études) et de respect de la capacité d’accueil du site (limitation du nombre de classes).
Enfin, les écoles peuvent faire une demande auprès du Symbhi dans le cadre du Contrat de Rivière du Drac isérois. (Volet D « Sensibiliser, éduquer à l’environnement, valoriser et améliorer les connaissances »).
Dans ces cas, les écoles doivent également s’assurer que le site de la Réserve est ouvert au public pour chaque date de visite. Contact : reservesnaturelles@grenoblealpesmetropole.fr – Tél. : 04.76.98.38.57.
Outils
Les thématiques pédagogiques sont nombreuses dans la Réserve et offrent un vaste panel de sujets à explorer. De la dynamique alluviale à l’exploitation de la ressource en eau, de la richesse des milieux naturels, la faune et la flore, à l’histoire géologique du site, chaque sortie et chaque saison permettent la découverte.
Pour valoriser ces thématiques et communiquer plus largement, la Réserve s’est dotée de différents supports, dont une plaquette de présentation, un guide des milieux naturels, et un kakémono de présentation de la Réserve.
Gestion
Missions
Les missions de la Réserve Naturelle
Le territoire et les milieux naturels qu’il abrite étant soumis à de fortes pressions, la mission centrale de la Réserve est la préservation et la gestion du patrimoine naturel (faune, flore et milieux).
Cela passe par une réglementation des activités, la sensibilisation du public aux questions environnementales, l’amélioration des connaissances sur le patrimoine naturel et la gestion concrète du site pour atteindre un bon état de conservation. Ces missions sont déclinées en actions inscrites dans le plan de gestion de la réserve, document qui cadre les actions à mener pour atteindre les objectifs propres à chaque réserve naturelle.
Sur la Réserve Naturelle des Isles du Drac, les objectifs sont les suivants :
- Restaurer la dynamique alluviale du Drac sur l’ensemble de la réserve,
- Préserver durablement les milieux et les espèces,
- Restaurer les sites dégradés,
- Lutter contre les espèces exotiques envahissantes,
- Acquérir de nouvelles connaissances scientifiques,
- Gérer la fréquentation et faire appliquer la réglementation,
- Mener des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement.
Plan de gestion
Le plan de gestion, document propre à chaque réserve naturelle, fixe les objectifs de travail pour une durée déterminée. L’actuel plan de gestion de la RNR des Isles du Drac couvre la période 2019 à 2023 et a été rédigé par le gestionnaire de la réserve, avec le concours des partenaires (groupes de travail, comité de relecture). L’appui méthodologique de Réserves Naturelles de France (RNF) a permis la mise à jour de l’arborescence selon la nouvelle méthodologie des plans de gestion des réserves naturelles.
Le Plan de Gestion 2019-2023 a reçu l’avis favorable du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) d’Auvergne Rhône-Alpes le 14 mars 2019, et a été validé en Comité Consultatif le 30 avril 2019.
L’élaboration du plan de gestion a permis de réaliser le diagnostic du site et d’identifier les enjeux de gestion. Le plan de gestion prévoit les objectifs et les moyens à mettre en œuvre sur le terrain afin d’entretenir ou de restaurer les milieux.
Ce document est organisé en trois volets :
- Le premier volet comporte le diagnostic de la Réserve. On y trouve les informations générales sur la Réserve, une description détaillée de l’environnement et du patrimoine naturel, le cadre socio-économique et culturel du site, ses intérêts pédagogiques et enfin la valeur et les enjeux de la Réserve.
- Le deuxième volet traite de la stratégie d’actions du gestionnaire. Des objectifs de gestion à atteindre sont définis selon une méthodologie en arborescence. Un objectif est atteint en une ou plusieurs opérations (ou actions), qui est détaillée, chiffrée et planifiée dans le temps suivant les milieux, les espèces ou les catégories d’usagers. On distingue les objectifs de gestion à long terme (atteignables en plusieurs plans de gestion) des objectifs opérationnels (programmés sur la durée du plan).
- Le troisième volet correspond aux fiches-actions du plan, permettant de détailler chaque opération de gestion répondant aux objectifs opérationnels.
À l’issue de la durée du plan de gestion et afin d’en apprécier son efficacité, une évaluation est réalisée soit par le gestionnaire, soit par un bureau d’études mandaté par le gestionnaire. Cette évaluation permet de juger de l’efficience, de la cohérence et de la pertinence des opérations et des objectifs qui avaient été planifiés et de prévoir un réajustement, si nécessaire, pour le plan de gestion suivant.
Une fois cette évaluation faite, un nouveau plan de gestion peut être rédigé pour une durée de 5 ou 10 ans.
Études et suivis
Parmi les missions d’une réserve naturelle, l’amélioration des connaissances et l’étude du site constituent des points fondamentaux. Ces démarches demandent des compétences scientifiques et techniques, et du temps. Les études, suivis et inventaires peuvent être menés en régie, par le personnel de la Réserve, ou par un prestataire extérieur (bureaux d’études, associations spécialisées, etc.). Certaines études peuvent être en lien avec les impacts ou la compensation de travaux menés sur la Réserve, le site ayant la particularité d’être soumis aux activités humaines telles que telles la production d’hydroélectricité ou le captage de l’eau potable.
Exemple d’études récentes :
- Opportunités de recharge et de remobilisation sédimentaire sur le Drac aval (Burgéap & Téréo, 2020),
- Caractérisation des herbiers aquatiques de la Réserve (Gentiana, 2020),
- Evaluation de la franchissabilité piscicole du Saut du moine (EDF/Sage Environnement, 2017),
- Evaluation de l’ancrage territorial de la Réserve (Acer campestre, 2017),
- Inventaire de la population de Crapaud Calamite (LPO Isère, 2015).
Dans le cadre de mesures de gestion, les gardes de la Réserve réalisent également des suivis naturalites (STOC-EPS, espèces patrimoniales, suivi de mesures compensatoires, etc.). De plus, pour suivre les effets de la remise en eau du Drac, différents suivis sont réalisés dans le cadre de protocoles établis. Les indicateurs traitent de l’évolution de la flore, du paysage, des populations d’odonates, d’oiseaux et de poissons. Le but étant de mesurer le gain observé avec le rétablissement de la continuité écologique du Drac.

► Suivis et inventaires dans la Réserve. De gauche à droite : inventaire des herbiers aquatiques, inventaire des hétérocères et suivi des prairies de fauche © RNR
Règlementation
Règlementation
L’efficacité de l’outil Réserve Naturelle réside dans le fait qu’elle est dotée d’un moyen de protection réglementaire via sa réglementation. Son fondement juridique provient du Code de l’Environnement. Sur cette base, chaque Réserve peut avoir des règles qui lui sont propres en fonction de son contexte et de ses enjeux. Le Code de l’Environnement prévoit également les sanctions liées au non-respect de la réglementation. Le règlement de la RNR des Isles du Drac est inscrit dans la délibération n°09.08.392 du 15 juillet 2009 du Conseil Régional de Rhône Alpes.
Télécharger le réglement de la Réserve
La Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac abrite un patrimoine naturel riche, autour d’une des dernières rivières en tresses des Alpes du nord. Ce territoire inclus au sein de la métropole grenobloise est soumis aux activités humaines (loisirs, exploitation de la ressource en eau…). La réglementation permet de les encadrer afin de minimiser leur impact sur l’environnement.
L’application de la réglementation
Le site est surveillé par les gardes de la Réserve dont le métier revêt plusieurs facettes, parmi lesquelles la police de l’environnement, l’accueil et l’information du public, les suivis naturalistes et scientifiques, ou encore la réalisation de travaux d’entretien ou de balisage.
Règles à respecter pour la préservation du site
Elles peuvent sembler contraignantes et nombreuses, mais rappelons qu’il y a beaucoup plus d’espaces non réglementés, plus ou moins dégradés, que de sites protégés ! Les atteintes à la faune et la flore sauvages peuvent avoir des conséquences considérables, parfois imperceptibles à court terme (destruction des habitats, fuite, épuisement, abandon des jeunes, rupture de chaînes alimentaires…).

► Illustration des principales atteintes à l’environnement © RNR / Le Bagousse F.

Accès autorisés
Les zones accessibles de la Réserve sont le secteur de Chasse Barbier (depuis la plaine de Reymure à Vif et Varces) et la promenade Thiervoz (depuis Pont-de-Claix et Varces). Le public est autorisé et invité à venir profiter des sites et observer la faune et la flore à pied ou à vélo.

Chiens admis en laisse
A Chasse Barbier et sur la promenade Thiervoz, les chiens sont admis s’ils sont tenus en laisse. Ils sont en effet perçus comme des prédateurs qui créent du dérangement pour la faune par leur simple présence (odeur). Attention, la baignade des chiens est interdite dans les étangs de Chasse Barbier.

Atteintes et prélèvements de végétaux, animaux, fossiles interdits
Au sein de la Réserve, toutes les espèces de faune et de flore sont protégées par la réglementation, y compris les plus communes d’entre elles. La cueillette de baies ou fruits ou le ramassage de champignons sont donc interdits, tout comme le prélèvement ou la destruction d’animaux, de nids, d’œufs, de végétaux, ou de fossiles.

Engins motorisés interdits
La faune sauvage a besoin de zones de quiétude. Les véhicules à moteur créent des nuisances sonores incompatibles avec la quiétude des lieux et polluent l’air. De plus, ils dégradent le sol et la végétation et présentent un danger pour les promeneurs. La pratique de la moto, du quad et de la voiture sont donc interdits dans l’enceinte de la Réserve sauf pour les professionnels et les ayants droit.

Feux interdits
Les milieux naturels sont fragiles et les espèces sensibles aux dérangements. Les fumées provoquent la fuite de nombreuses espèces animales. Le feu crée une dégradation du sol, et s’il se propage, peut détruire des espèces floristiques et habitats naturels patrimoniaux.

Déchets interdits
La faune sauvage et les milieux naturels souffrent des déchets que nous abandonnons. Chacun est responsable de laisser le site propre et préservé de toute dégradation.

Camping et bivouac interdits
Beaucoup d’espèces sont actives en soirée, et ont besoin de calme. Il est interdit de dormir sur le site, au vu des dérangements et des pollutions que cela peut engendrer.

Baignade interdite
La baignade est interdite dans les étangs de Chasse Barbier, et sur tout le site de la Réserve.

Les zones autorisées au public sont le site de Chasse Barbier depuis Vif et Varces et la promenade Thiervoz depuis Pont-de-Claix et Varces.
La RNR des Isles du Drac comprend le lit du Drac, c’est-à-dire la rivière et les berges pouvant être submergées en cas de lâcher d’eau au barrage de Notre-Dame-de-Commiers. Son accès est réglementé par un arrêté préfectoral depuis 1997 interdisant sa fréquentation pour des raisons de sécurité, sauf pour les professionnels ou les activités structurées ayant fait l’objet d’une convention avec EDF (zone en rouge sur la carte).

Bornes réglementaires
Visiter la RNR des Isles du Drac

Le site de Chasse Barbier est accessible depuis trois entrées le long de la digue de Reymure, sur les communes de Vif et Varces-Allières-et-Risset. Au niveau de l’entrée centrale, un petit parking permet l’accès aux étangs Chautain, Noiret et Robinson (les entrées Nord et Sud ne permettant pas le stationnement). Le site possède un réseau de sentiers non balisé (périmètre de protection des puits de captage des Eaux de Grenoble-Alpes). Les usagers prendront garde à ne pas entrer dans le périmètre d’interdiction matéralisé par des bornes.
Concernant la promenade Thiervoz, le public peut y accéder par le pont Lesdiguières, côté Pont-de-Claix, et par le secteur du Petit Rochefort, côté Varces-Allières-et-Risset. Là encore, les usagers sont invités à rester sur la promenade par la signalétique réglementaire.
Dernières actualités de la rnr Isles du Drac

La Lettre d’information n°18 est en ligne !
Vous l'attendiez avec hâte, la voici, la dernière Lettre d'information de la Réserve Naturelle des Isles du Drac. Au menu, l'évaluation du Plan de Gestion 2019-2023, le suivi en régie du Crapaud calamite, des travaux de restauration écologique de la gravière de la...
Fiches faune des Isles du Drac

Engoulevent d’Europe

Crapaud calamite
