La Lettre d’information n°18 est en ligne !

La Lettre d’information n°18 est en ligne !

Vous l’attendiez avec hâte, la voici, la dernière Lettre d’information de la Réserve Naturelle des Isles du Drac.

Au menu, l’évaluation du Plan de Gestion 2019-2023, le suivi en régie du Crapaud calamite, des travaux de restauration écologique de la gravière de la Rivoire, de recharge sédimentaire du Drac et d’amélioration pour l’accueil du public à Chasse Barbier… N’en dévoilons pas plus !

Bonne lecture et bonne fin d’été !!

 

Traversées sécurisées pour les amphibiens, gêne temporaire pour les humains

Traversées sécurisées pour les amphibiens, gêne temporaire pour les humains

Cinq crapauducs vont être installés sur la route du Plâtre entre le 11 septembre et fin novembre 2023. Ces passages souterrains permettront aux amphibiens, principalement Crapauds communs, de traverser cette voie fortement fréquentée sans se faire écraser. L’action découle des comptages effectués par l’équipe gestionnaire ces 4 dernières années et des recherches de financements pour réaliser le projet.

Durant le chantier, les circulations piétonnes et motorisées vont être gênées. La zone de stationnement localisée en face de la RNR sera partiellement occupée par un stockage de chantier, la circulation sera alternée… Aussi, des reports de stationnement sont à prévoir sur les aires existantes à l’est de la Réserve. Les circulations à pieds seront maintenues mais les entrées pourront être ponctuellement fermées et les cheminements reportés vers une autre entrée.

Que vous soyez visiteur occasionnel, animateur nature, enseignant ou entreprise, prenez en compte cette contrainte avant d’organiser votre venue. Merci par avance de votre patience, au service de la préservation d’un des groupes de vertébrés les plus menacés au monde.

Disparition d’un membre du comité

Disparition d’un membre du comité

L’équipe gestionnaire a le regret de vous annoncer la disparition de Monsieur Jean-Pierre Aubertel, Adjoint à l’environnement et au développement durable de la Ville de Jarrie et membre du Comité consultatif de la Réserve naturelle régionale de l’Étang de Haute-Jarrie.

Monsieur Aubertel a longtemps suivi la gestion de l’étang de Haute-Jarrie et a démontré son grand intérêt pour la protection et la restauration des milieux naturels.

L’équipe gestionnaire présente ses sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Même dans les zones humides, la faune sauvage souffre de la sécheresse

Même dans les zones humides, la faune sauvage souffre de la sécheresse

L’année 2022 a été marquée par une sécheresse intense et prolongée, qui a fortement impacté les milieux humides. L’étiage de l’étang se déroule habituellement entre août et novembre. En 2022, il a commencé plus tôt, et en 2023 les
niveaux sont environ 30 cm inférieurs à ceux habituellement relevés. Aussi, des zones entières ne sont pas approvisionnées en eau et l’assèchement à venir risque d’être plus marqué que les autres années.

Ces épisodes de sécheresse ont de multiples impacts sur les milieux aquatiques et les espèces qui les peuplent :

  • La baisse des niveaux d’eau fragmente les milieux aquatiques, empêchant la mobilité de certains animaux les rendant plus vulnérables à la prédation.
  • La hausse de la température de l’eau entraîne le développement rapide de certaines espèces, tandis que d’autres peuvent disparaître à plus ou moins court terme.
  • L’assèchement de l’étang provoque la mort des espèces peu mobiles qui ne peuvent survivre hors de l’eau.

La nature est déjà mise à rude épreuve, alors limitons le dérangement en restant sur les sentiers.

Pour rappel, la circulation des chiens est interdite dans la Réserve, ainsi que la pêche.

Une situation préoccupante pour le Crapaud calamite

Une situation préoccupante pour le Crapaud calamite

Parmi les huit espèces d’amphibiens qui fréquentent la réserve naturelle, le Crapaud calamite (Epidalea calamita) focalise plus particulièrement l’attention de l’équipe gestionnaire. Cette espèce, que l’on qualifie de pionnière, se reproduit dans les mares temporaires, majoritairement dépourvus de végétation. Il ne supporte ni la concurrence avec d’autres amphibiens, ni la présence de poissons. Les vallées des rivières mobiles, où des points d’eau se créent et disparaissent au gré des crues, constituent son habitat de prédilection.

Depuis trois ans, un protocole de suivi a été mis en place pour préciser la répartition de ce crapaud sur la réserve. Il consiste en des écoutes nocturnes, destinées à repérer d’éventuels mâles chanteurs, et des prospections en journées pour rechercher les pontes et têtards.

Un dernier passage est prévu en juin mais il ressort d’ores et déjà du suivi que la situation de l’espèce est très préoccupante. Le crapaud calamite semble se cantonner au secteur de Champ-sur-Drac et Saint-Georges-de-Commiers, et les preuves de reproduction sont très peu nombreuses. Le débit contrôlé par les barrages en amont et l’absence de crues ne permettent plus la création de nouveaux points d’eau, la mise en eau temporaire de bras secondaires ou le rajeunissement des mares existantes qui sont alors progressivement colonisées par d’autres espèces et deviennent alors défavorables pour le Crapaud calamite. Localement, il se reporte sur les flaques et ornières des pistes mais la reproduction y est très aléatoire car dépendante des conditions climatiques. Sur les trois années de suivi, seul le printemps 2023 a permis une mise en eau de ces flaques et l’assèchement probable avant la fin du cycle de développement risque de compromettre le succès de reproduction.

Croisons les doigts pour que les pluies se poursuivent encore quelques semaines !